Épisode 17-18-19/Crime dans l'ombre

 

#Episode_17



 Depuis ce jour, j’avais commencé à avoir des rapports intimes avec madame Lee , monsieur Nkoma ou encore les deux en même temps. 


 Ils me disaient que ça renforcerait les liens entre les esprits et moi. Que je serai appréciée et les activités allaient continuer de fonctionner ainsi que ma notoriété dans la société. 

 

 Chose qui n’était pas fausse car je devint un exemple pour nombreux dans ce pays. 


 Il faut le dire que vue de l’extérieur j’étais une femme heureuse, une femme presque accomplie qui avait désormais des ambitions, des projets de réalisations dans son pays. Mais au fond de moi, étais je vraiment heureuse ? 


 Il m’arrivait alors de me demander si cette vie valait tout ce que j’avais déjà sacrifié ou encore que j’allais sacrifié. 


 Car si je ne vous l’ai pas dit, mon dernier crime n’avait pas été celui de ma sœur, j’avais encore ajouté quelques à ma liste. 


 Monsieur Nkoma m’initiait progressivement dans leur cercle et pour celà, je devais faire des sacrifices humains. 


 Alors un soir, il me dit que je devais offrir un petit garçon à Malep dans le cimetière pour le bien de l’entreprise car j’étais devenue l’un des piliers de cette structure. 


 Juste en quelques mois…


Le mot d’ordre était clair, on ne s’amusait pas lorsqu’il s’agissait de l’entreprise… Peu importe ce qu’on te demandait, tu devais donner. 


 Selon la consigne, il s’agissait d’un garçon de 15 à 17 ans… Je connaissais des coins où je pouvais en trouver , alors je suis allée et j’ai joué la carte de la séductrice. 


 Il s’appelait Ivan, orphelin de père, il vivait avec sa mère commerçante… Il s’amusait avec ses amis ce soir lorsque je l’ai rejoins dans les toilettes de la boîte et je lui ai dit. 


- Tu me plais bien , j’aimerai te revoir. 


 Je ne lui ai pas donné le temps de répondre, je suis aussitôt ressortie en lui laissant ma carte. 


- Appelle moi.


 J’étais une très belle femme, donc impossible qu’il ne le fasse… Aux environs de 10h le lendemain, mon téléphone sonnait et c’était le petit garçon à qui j’avais donné ma carte qui m’appelait. 


- Ma pause est à 12h , si ça te dit on peut manger ensemble. C’est moi qui invite. 


- D’accord. Je serai là 


 Me dit il. 


 Je n’allais pas me précipiter, il fallait bien que je mette Ivan en confiance et c’est ce que j’avais alors fait. 


 Il est arrivé au supermarché à l’heure de la pause, je l’ai porté dans mon véhicule et nous sommes allés manger dans un restaurant très chic. 


- Pourquoi tu es timide ? 


- C’est juste que je n’arrive pas à croire que je suis là. 


- Pourquoi ? Tu es un mignon garçon et hier soir, je n’arrêtais pas de t’observer. 


- J’ai cru que je rêvais, jusqu’à ce que je revois votre carte le matin dans ma poche. 


- Hahahaha. Quel âge as tu ? 


- 17 ans. 


- Ça ne te dérange pas de sortir avec tes aînées ?


- Non. Je n’ai pas un problème d’âge. 


- Ok. Ça me rassure. 


- Mais pourquoi moi ? Ou alors c’est une habitude pour vous ?


- Je te l’ai dit , tu es mignon. Et non, ce n’est pas une habitude pour moi. 


- D’accord. 


- Et sache que tu peux me tutoyer. 


- D’accord. 


 Il fallait bien que ma proie se sente bien et quoi de plus que mon assurance et surtout quelques billets pour cela. 


 En quelques jours, il avait un nouveau téléphone, de nouvelles fringues et je le sentais de plus en plus libéré lorsqu’il me parlait. 


 Il était très attentionnée , il m’écrivait , il m’appelait , il prenait de mes nouvelles mais en réalité tout ce que je lui disais sur mes sentiments envers lui, n’était que de l’arnaque, du pur mensonge et de l’hypocrisie. 


 Le couteau avec lequel je devais trancher sa gorge me fit alors remit après une partie à trois une nuit avec mes deux partenaires. 


- Minuit piles lorsque la lune brillera de si belle. 


 Me répéta Monsieur Nkoma…


 Le lendemain, j’ai appelé Ivan et je lui ai demandé s’il pouvait passer la nuit avec moi car je ne me sentais pas très bien. 


- C’est vrai que maman est un peu souffrante mais je viendrai te voir. 


- D’accord. A tout à l’heure. 


 Il arriva alors aux environs de 21h. J’avais tout préparé… Un petit dîner sur la table et aussi quelques vins. 


 A peine entré, il se jeta sur moi, le caressant et voulant membrasser, mais je lui dit. 


- Mangeons d’abord ensuite je serai à toi. 


- D’accord. J’ai hâte. 


 Il ne prit deux bouchées, encore moins deux gorgées de vin qu’il s’écroula. Le somnifère que j’avais utilisé était ultra puissant. 


 Je suis descendue avec lui et je l’ai déposé dans la voiture. Direction le cimetière. 


 Personne ne m’avait aidée , j’avais trouvé la force de transporter Ivan toute seule après l’avoir ligoté et bâillonné. 


 A l’entrée du cimetière, je l’ai traîné jusqu’au fond où se trouvait Malep et je l’ai placé devant le grand maître qui attendait que je passe à l’acte. 


 Au même moment Ivan se réveillait, sûrement à cause des secousses mais son corps ne réagissait pas, il n’avait que ses yeux pour voir ce qui allait lui arriver. 


 Lorsque j’ai sorti le couteau , je suppose qu’il a été déçu. Il avait enfin compris que tout ce que je lui avait raconté n’était que du pur mensonge, mais alors comment faire marche arrière ? 


 C’était trop tard…


Quelques secondes après, j’avais fait ce que je devais faire et son sang gisait tout le long du sol…


A SUIVRE....

#Episode_18


 Ma neuvième victime fut une de mes employés… C’est ce crime qui allait changer certaines choses. 


 Toujours la manager aimée par tous, dans l’ombre j’étais une criminelle qui avait multiplié une série de crime depuis déjà un an et quelques mois. 


 Les différentes disparitions faisaient alors là une des journaux, des réseaux et des sujets de débat sur les différents plateaux de télévision. 


 Pour certains, il s’agissait d’un gang mais les victimes et moi savions de qui il s’agissait. 


 Lorsque le moment de donner Iris en sacrifice arriva, je devais l’amener à mon appartement et faire des incantations sur elle, ainsi son esprit allait partir en esclavage ensuite je devais me débarrasser du corps. 


 J’étais devenue très proche d’elle. Quoi de plus que de lui promettre une augmentation spéciale ? C’est ce que j’avais alors fais. 


 Iris était alors devenue comme mon bras droit et ça ne plaisait pas à tout le monde… Pour aller plus loin, je lui ai donné certaines responsabilités comme le fait de surveiller ses collègues et aussi de me rendre compte. 


 Ce jour alors qu’elle voulait me parler au boulot, je lui ai dit que je n’avais pas de temps mais qu’elle pouvait venir à mon appartement après le boulot et on allait en discuter. 


- D’accord madame Lindsay. 


- Aix environs de 20h , parce que après j’aurai une réunion avec madame Lee. 


- Sans soucis madame Lindsay.


 Le temps pour moi de rentrer et d’apprêter tout le matériel qui allait me servir d’incantations, il était déjà 19h50. 


 Deux calebasses en dessous de mon lit, avec des poudres mystiques dans chacune, des bougies autour du lit et au dessus, c’est à dire au plafond, un grand miroir qui reflétait la pièce entière. 


 Iris arriva et me trouva à table… 


Mon procédé était pareil, de la drogue dans la nourriture et les victimes étaient à ma merci. 


- Viens manger un bout. 


- Je viens juste de manger. 


- On ne dit pas ‘’ non ‘’ à sa patronne. 


 Elle s’approcha et pris quelques trucs avant de boire un peu de vin qui directement la fit s’endormir. 


 J’ai porté son corps et je l’ai déposé sur le lit après l’avoir attachée les deux bras et les deux pieds. 


 Je vous épargnerai des paroles d’incantations , déjà qu’elles ne sont ni en français, ni en anglais mais dans une langue que seuls ceux qui appartenaient au cercle comprenaient. 


 Alors que le processus était en marche, le corps de Iris se mit à changer de couleur et aussi il gonflait légèrement. Dans le miroir au dessus, on pouvait apercevoir que ce n’était plus le reflet de la pièce qui se montrait mais une réalité du monde mystique. 


 En effet, Iris ou alors son esprit essayait de se débattre de l’emprise des incantations pour rester dans le corps de sa propriétaire. Ça c’est qu’on voyait dans le miroir. 


 Par contre, sur le lit, elle était juste couchée et endormie, comme pour dire inconsciente. 


 Mais lorsque je regardais au dessus, son esprit essayait de se battre pour rester dans son corps. Mais j’insistais tellement sur les incantations que finalement, l’esprit lâcha prise et lorsque le miroir se brisa, ça marqua ainsi la fin du rituel mystique. 


 Iris était alors décédée. 


Maintenant il fallait que je me debarasse du corps de cette dernière. Pendant que je réfléchissais comment faire pour m’en debarasser, on frappa à ma porte. 


- Qui est-ce ? 


- Excusez moi madame Lindsay, c’est Aaron, le copain de Iris, elle m’a dit qu’elle venait ici et qu’elle n’allait mettre long. Je lui fais des messages, je l’appelle , elle ne décroche pas. 


 Aaron était aussi l’un de mes employés et je ne pouvais m’imaginer qu’ils entretenaient une relation tous les deux. 


 Je suis tout de même allée ouvrir et je lui ai demandé d’entrer en lui expliquant que Iris n’était jamais passée par ici. 


- Elle m’a pourtant dit qu’elle venait juste faire son rapport. 


- Justement je lui ai demandé de passer mais elle n’est jamais arrivée. Je ne sais pas, peut-être elle est encore en chemin. 


- Il est presque minuit. Elle est sorti à 19h30. 


- Désolé. J’espère qu’elle ne te trompe pas. 


- Elle va m’entendre celle là 


 Alors qu’il se levait pour continuer ses recherches, je ne sais où, je lui dit. 


- Mais je ne savais pas que c’était ta copine.


- Nous avons décidé d’être discrets, c’est pourquoi personne ne…


 Subitement il cessa de parler et je remarquai son regard fixé sur quelque chose…


 Il s’agissait non seulement des papiers avec lesquels Iris était arrivé mais aussi de son téléphone. 


- Mais, ça c’est le téléphone d’ Iris. Comment dites vous qu’elle n’est pas ici ? 


 Moi aussi d’un air surpris…


- Ah bon ? On dirait bien que ça lui appartient. Et aussi ces papiers, il s’agit exactement des papiers de l’entreprise. 


 Il me regarda et se mit à observer tout l’appartement puis il se dirigea vers les autres pièces. Je le laissai faire. 


 Une fois dans la chambre lorsqu’il s’aperçut de l’impensable et qu’il voulait s’enfuir, il était déjà trop tard, j’avais eu le temps de prendre un couteau et le lui enfoncer en plein cœur. 


 Des coups répétitifs au cœur, au coup , au ventre, jusqu’à ce qu’il rendit l’âme à son tour…


A SUIVRE....


#Episode_19


Le crime de trop ou alors le crime imprévu ?


 Je me retrouvais donc avec deux cadavres sous la main cette nuit et il fallait à tout prix que je m’en débarrasse le plus rapidement possible. 


 Vue l’heure, je me suis dit c’était le moment, il se faisait alors tard et j’étais sure et certaine que personne n’allait m’apercevoir. 


 J’ai transporté les corps dans des sacs en faisant deux tours et je les ai mis dans ma voiture. 


 Direction , une petite forêt situé à des kilomètres de la capitale. 


 Je roulais mille à l’heure et lorsque je me faisais interpeler par la police, ces policiers me reconnaissaient et me laissaient traverser. 


 Je leur laissais alors quelques billets en guise de ma gentillesse. 


 Ils ne me demandaient pas où j’allais. Pour eux, j’étais en règles. Une femme décrite pour son large cœur et sa gentillesse avait quoi à se reprocher à leurs yeux. 


 Après une heure et demie de route, je me retrouvais enfin aux abords de cette forêt. J’ai garé et je tirais les deux sacs pour aller les jeter dans le lac. 


 Une fois la sale besogne accomplie, je suis retournée à ma voiture et je suis rentrée à la maison au petit matin. 


 J’avais su que je devenais dangereuse, lorsque j’avais commencé à dormir après mes crimes. Au départ c’était difficile car l’image de ma victime trottait dans ma tête. Mais avec le temps, ces images se sont mélangées dans mes pensées que j’ai commencé à trouver ce que je faisais comme un acte normal. 


 Le lendemain j’arrivais alors au boulot et j’avais eu droit à une surprise organisée par mes patrons… J’arrivais au boulot lorsque à l’entrée , les employés et certains clients réguliers criaient en chœur 


« Joyeux anniversaire »


Ah ça, j’avais oublié que c’était mon jour. 


 Que ce soit madame Lee, monsieur Nkoma et d’autres têtes dures de la structure, ils étaient tous présents. 


 Monsieur Nkoma s’approcha de moi et me tendit les clés d’un nouveau véhicule et mes employés m’offraient des gâteaux, des vins et d’autres petits présents qui me touchaient sincerement.


 Après avoir visité ma voiture et sécurisé mes cadeaux, madame Lee et monsieur Nkoma m’appelèrent dans le bureau de ce dernier. 


 J’y suis allée et ils avaient plutôt l’air heureux. 


- Mademoiselle Lindsay. 


- Oui monsieur. 


- Nous tenons à vous dire que nous sommes fiers de vous. Honnêtement nous ne savions pas que vous serez à la hauteur mais vous nous avez montré votre dévouement pour le bien de notre structure. Cet anniversaire tombe bien mais sachez que cette voiture est un cadeau du grand maître qui vous remercie de votre cadeau de cette nuit. 


- Je vous en prie et je vous dis encore merci pour cette opportunité. 


 Avais je répondu. 


- Tout en espérant que cette collaboration perdure, je tenais aussi à vous dire que votre salaire sera désormais doublé. Madame Lee est-ce que vous pouvez lui montrer les nouveaux contrats s’il vous plaît ?


- Avec plaisir. 


 Moi qui touchais déjà près de 2 millions et demi, j’étais alors sur le point de toucher 5 millions. Quoi de mieux que de signer ? Je n’avais aucun remords , aucun regret , j’avais fait ce choix et je devais simplement assumer. 


 Une journée plutôt tranquille qui venait de commencer. Surtout lorsque j’ai reçu l’appel de mes parents qui me souhaitaient un joyeux anniversaire à leur tour. 


 Notre relation s’était beaucoup améliorée et ils avaient fait de moi leur préférée. Même si j’étais désormais la seule , je trouvais qu’ils avaient beaucoup changé contrairement à mes précédentes années. 


 Je leur ai fait un virement pour arroser ma promotion et ensuite le même soir, je suis allé m’amuser avec certains employés et collègues. 


 Jusqu’ici tout allait bien et je savais que tout est normal comme d’habitude. Sauf que deux jours plus tard, alors que j’arrive au boulot de bonne heure, à peine je descends de ma voiture qu’une dame s’avance vers moi, elle est accompagnée d’un jeune garçon. 


- Bonjour madame. 


- Bonjour. 


- Excusez moi, c’est vous madame Lindsay ?


- Oui. Vous êtes ? 


- Je suis la maman d’ Aaron 


 Mes intestins ont tressailli. 


- Oui. 


- Je ne sais pas si vous l’avez aperçu mais ça fait deux à trois jours qu’il n’est pas rentré à la maison.


- Justement, j’essaye moi aussi de le joindre depuis quelques jours et il est indisponible. 


- Pourtant en sortant de la maison ce jour, il m’a dit qu’il venait chez nous récupérer sa copine avant de rentrer. 


- Vous savez qu’elle aussi a disparu je l’espère. 


- Ah bon ? Iris a disparu ? 


- Tous les deux ne viennent pas au boulot depuis. 


- Non c’est impossible ! Où ont ils bien pu aller ?


 Je ne sais pas comment j’avais réussi à m’en sortir mais une fois de plus, c’était la preuve de mon nouveau courage dans cette nouvelle vie. 


- Du coup ça tombe bien , au cas où vous les voyez , dites leurs qu’ils ont juste aujourd’hui pour revenir travailler. Au cas contraire, je serai obligée de les renvoyer.


 J’étais cruelle, je ne comprenais pas comment j’arrivais à faire cela à une dame inquiète de la disparition de son fils, une dame qui n’allait plus jamais le revoir, ni lui parler…


A SUIVRE..

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