Épisode 3-4 - Crime dans l'ombre

Episode_3



 2000€ étaient mon salaire brute. 


 J’avais droit au voyage qu’ils payaient, le supermarché contenait des appartements au dernier niveau et j’avais droit à un. 


 Lorsqu’ils m’ont demandé à nouveau si j’étais d’accord, avant de leur répondre, j’avais déjà projeté ma nouvelle vie de fille riche. 


- Ça me tente cette expérience ! Je suis partante. 


 Ils sortirent un contrat de leur sac et j’avais signé directement… 


- Demain vous recevrez un virement pour votre billet d’avion et tout le reste. Arrangez vous à être au Gabon d’ici lundi prochain. 


- Donc, vous avez encore deux semaines. Le temps de dire aurevoir à vos proches. 


- D’accordage. Ne vous inquiétez pas, je serai là. 


 Avant de voyager, j’avoue que parfois, je n’y croyais pas. Tellement ça avait été très facile que je me suis dit qu’il y’avait anguille sous roche, pourtant c’était tellement vrai. 


 De retour à la maison ce jour, je cherchais comment l’annoncer à mes parents… Je voulais le faire de telle façon qu’ils me prennent dans leurs bras et me félicitent. Qu’ils pleurent de joie et me disent des mots doux. 


 J’avais réfléchi sur la façon pendant des jours, ceci jusqu’à la veille de mon voyage où je fus alors obligée de leur en parler. 


- Bonsoir. Si je vous ai fait asseoir ce soir, c’est pour vous dire que je m’en vais. 


- Tu t’en vas ? Tu as déjà trouvé un mari ? 


 Me lança ma mère…


- Pas pour le moment mais un boulot oui. 


- Un boulot ? Mais où ça ? 


 Demanda mon père…


- Un boulot au Gabon. Très bien paye à 1.300.000 frs. Je dois partir demain car je commence le boulot lundi. 


- Attends, c’est depuis quand ?


- Il ya quelques jours ?


- Et c’est aujourd’hui que tu viens nous dire ?


- Ça aurait changé quelque chose ?


 J’aurai attendu toutes réactions venant de mes parents mais sérieusement pas celle-ci. 


 Mon père s’était focalisé sur le fait que je ne lui ai rien dit depuis et ma mère à côté qui appuyait en disant que c’est sûrement de la même façon que je cache mon mari… 


 Pour moi, c’était la goutte de trop, je n’ai pas supporté, j’ai explosé. 


- Ça aurait été Chimene et vous serez fiers. Toi papa, tu serais déjà en train d’ouvrir des bouteilles de champagnes pour fêter ça. 


- De quoi est-ce que tu parles ? 


- VOUS NE M’AVEZ JAMAIS CONSIDÉRÉE DANS CETTE MAISON ! ON DIRAIT QUE JE SUIS UNE FILLE À PART ! ON DIRAIT QU’IL N’EXISTE Q’UN ENFANT ICI. MALGRÉ LE FAIT QU’ELLE NE SOIT PLUS LÀ, IL FAUT TOUJOURS QUE VOUS ME TRAITEZ COMME LA DERNIÈRE DES DERNIÈRES. QUEL PARENT NE SERAIT PAS HEUREUX DE SAVOIR QUE SA FILLE A TROUVÉ DU BOULOT ? 


 J’étais à bout et je respirais à peine pendant qu’ils me regardaient seulement. 


- Si je ne ressemblais pas à Chimene, j’aurai dit que vous m’avez adoptée. Mais je suis convaincue que je suis votre fille. Votre traitement à mon égard est mesquin. Vous êtes méchants à la limite. J’ai essayé de bien faire les choses mais je pense qu’il est temps pour moi de faire comme ma tête veut. J’irai travailler au Gabon, c’était juste pour vous dire au cas vous ne voyez plus. 


 Ce soir même, je suis sorti et je suis allée picoler. J’avais un ancien dragueur là avec qui je prenais du plaisir lorsque l’envie me prenait. 


 J’ai passé la nuit chez lui et il m’a bai*sée comme symbole daurevoir. 


 Le lendemain matin à mon réveil, je reçois des messages de Chimene. A elle j’avais annoncé la nouvelle, mais je lui avais demandé de ne rien dire aux parents que je me chargerai moi même d’annoncer. 


« Bonjour Lindsay, comment tu vas ? Papa m’a appelée hier nuit que tu as crié sur eux. Il a essayé de m’expliquer que c’est à cause de la nouvelle. Je ne savais pas que depuis tout ce temps, tu ne leur avais encore rien dit. De toutes les façons, j’ai essayé de les calmer. »


 Je réponds directement en lui disant que je voyage tout à l’heure, du coup j’irai juste prendre mes effets, elle me répond en disant. 


« Justement , ils m’ont dit que tu es sortie de la maison et tu n’es pas rentrée. Ne t’inquiète pas, j’ai parlé avec eux et ils sont calmes désormais. »


 Je n’avais plus répondu, je suis juste allée chercher mes valises et pendant que je faisais les derniers réglages, mes parents sont entrés dans ma chambre. 


- Lindsay on peut te parler avant que tu n’ailles ?


 Mon père et ma mère étaient doux. Je n’avais jamais vu une douceur pareille depuis ces années envers moi. 


 J’étais prête à les écouter mais lorsqu’il commença sa phrase en disant. 


- Hier soir nous avions parlé avec ta sœur et elle nous a demandé de nous calmer…


 Je ne lui ai pas laissé le temps de terminer. Jusqu’à quand allais je vivre dans l’ombre de Chimene ? 


- Donc pour que vous soyez doux comme des agneaux, il faut d’abord que votre fille préférée vous parle ? Qu’elle vous demande de ne plus m’avancer de mauvaises paroles ? Si un jour elle vous demande de me renier, je parie que vous le ferez, n’est-ce pas ? Pour dire que ma voix ou moi ne sert à rien dans cette maison devant vos yeux. Je n’ai pas envie de vous écouter. Laissez moi partir et considérez que vous n’avez qu’une seule fille jusqu’à ce jour, il s’agit de Chimene. 


 J’ai pris mes valises et je suis sortie de cette maison…


A SUIVRE....

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#Episode_4


Je partais de cette maison mais ce n’était pas de cette manière que j’avais imaginé mon départ. Je le voyais plus gai, avec des encouragements et même des bénédictions de la part des personnes qui comptaient le plus pour moi. 


 Je les quittais fière mais en réalité mon cœur était meurtri , déchiré et brisé…


 J’essayais de penser à autre chose…

 J’essayais de me dire que la vie était devant et que je n’avais pas le droit de me sentir triste…


 Mais c’était plus fort que moi… 


 Je voyais à l’aéroport des familles qui venaient dire aurevoir à l’un des leurs avec toutes les émotions et les bénédictions qui accompagnaient, tandis que moi, j’étais seule comme une personne qui était alors tombée du ciel. 


- Madame vous pleurez ?


- Non. Ne vous inquiétez pas pour moi. 


- D’accord. On va embarquer d’un moment à l’autre. 


- D’accord. Merci. 


- Laissez moi vous aider. 


 C’est le seul qui avait été gentil envers moi… Un employé de l’aéroport. 


Une heure plus tard, je m’envolais vers ma nouvelle vie. Cette fois me promettant de réussir et de montrer à ma famille qu’elle s’était trompée sur mon sort.


 Il était alors hors de question que j’échoue… Je me l’étais interdit. 


 Pour moi, c’était un défi…


 Quelques heures plus tard, j’atterrissais alors dans un nouvel endroit… Un pays inconnu où je n’avais même pas l’ombre d’une simple connaissance. 


 Alors qu’on sortait du couloir, j’apercevais alors une dame qui tenait un grand format où était inscrit mon nom. Je me suis souvenu de ce que monsieur Nkoma mon employeur m’avait donné comme directives à mon arrivée. 


 Je me suis dirigée vers la dame et elle m’a sourit lorsqu’elle m’a reconnue. 


- Mademoiselle Lindsay. 


- Bonjour madame. 


- Je suis madame Lee. 


- Enchantée madame Lee. 


- C’est moi qui ai été désignée de venir vous chercher à votre arrivée. J’espère que le voyage a été et que vous n’êtes pas très fatiguée. 


- Non, tout s’est bien passé et j’ai plutôt hâte de débuter. 


- D’accord. Nous allons d’abord commencer par vous amener à votre appartement. 


- Je vous suis ! 


 Elle avait 32 ans, une très belle femme claire qui s’entretenait superbement bien vue sa silhouette. Elle était accompagnée du chauffeur qui se chargea de prendre mes valises et de les mettre à la malle de la limousine qui m’attendait à l’extérieur. 


 J’étais surprise par le confort qu’on m’offrait, au point de m’ouvrir la portière afin de se rendre à l’appartement. 


 Il faut avouer que le quartier où se trouvait le supermarché n’était pas proche de l’aéroport, nous avons dû rouler un bon moment et je profitais du paysage. 


- Oui monsieur Nkoma, je suis déjà avec elle… Oui. D’accord… C’est compris monsieur Nkoma. 


 Lorsqu’elle raccrocha alors, elle me dit que monsieur Nkoma proposait que que je visite le supermarché après m’être reposée…


- Et aussi, je vous ferai parvenir une liste de 50 employés, vous ne devriez choisir que 30. 


- D’accord sans soucis. 


 De toutes les façons, c’est ce qui était inscrit dans mon contrat. 


 Enfin nous arrivions devant cet investissement qui laissait questionner. Le nom du supermarché était très connu car même au Cameroun il y’en avait. Ce qui était juste surprenant c’était la manière donc celui ci était bâti. 


 Il était immense. 


Nous sommes entrées avec madame Lee, nous avons pris un ascenseur pour le dernier niveau et j’ai eu le choix de l’appartement. 


 J’ai choisi celui qui laissait avoir une belle vue sur l’extérieur. 


- Mademoiselle Lindsay, voici vos nouveaux gadgets. 


 Il y’avait sur la table, une tablette, un ordinateur, un portable dernier cri et deux SIM card. 


- Le téléphone fixe, vous l’utilisez lorsque vous aurez finit de vous reposer. Ainsi je viendrai vous chercher pour la visite. Dans ce fichier, vous trouverez alors la liste des 50 postulants. 


- D’accord madame. Je vous fais signe tout à l’heure. 


- Je vous en prie mademoiselle Lindsay. À toute. 


 J’avais envie de crier cette joie au monde. Pour quelques secondes j’avais oublié mes méchants parents et j’aurai tellement qu’ils voient comment des inconnus me traitaient alors. 


 Dommage ils étaient si loin de moi… 


 Je ne ressentais d’ailleurs pas de fatigue… Après un petit bain, j’ai appelé madame Lindsay qui est alors venue me chercher. 


 Nous avions repris l’ascenseur puis nous sommes allés dans le supermarché qui était fermé et elle m’a fait une visite guidée. 


 Il était immense, il y’avait des rayons de toutes sortes et les articles étaient de qualités. 


- Excusez moi madame Lee. 


- Oui mademoiselle Lindsay. 


- Dites moi, pour le choix des employés, est-ce qu’il y’a des critères spéciaux ?


- Euuh monsieur Nkoma m’a fait comprendre que puisque c’est vous qui décidez alors vous aurez vos critères. Vous n’aurez juste qu’à envoyer des mails à ceux là qui seront retenus. 


- Ok d’accord. Ce n’est pas si difficile. Ils ne me connaissent même pas. 


 Puis nous nous sommes mises à rire… 


Ensuite, elle m’a invité manger dans un chic restaurant pas loin du supermarché et nous avons encore discuté sur quelques points. 


 C’est ce jour que j’ai appris qu’elle était la femme de main ou encore bras droit de monsieur Nkoma. 


Après avoir mangé, puisqu’il fallait que je travaille, nous sommes rentrées, j’ai rejoins mon appartement et sans tarder, je me suis mise au travail…


A SUIVRE....

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