Épisode 21-22 - Le boa de mon bailleur

 

#Episode_21



 Même si j’avais peur de me retrouver dans les anneaux de la bête, j’avais tout de même trouvé le sommeil. 


 Le lendemain matin, je devais donc mettre en pratique les conseils et consignes du monsieur dont le nom jusqu’ici m’était encore inconnu. 


Je me suis levée et avant que mes pieds ne touchent le sol, j’avais fait ma première prière et ainsi le jeûne pouvait commencer. 


 J’ouvrais alors ma fenêtre et je m’étais dit que je devais peut-être commencé par ranger ma maison. 


 J’ai omis de vous dire que le monsieur m’avait dit de ne pas aller voir mon mari à l’hôpital, ni mes enfants et il avait ajouté que je devais seulement rester dans la maison. Si je décidais de sortir, ce n’était pas hors du portail. 


 Du coup, j’étais comme confinée. 


J’ai commencé par ranger la maison… Le combat avec Dempa avait été rude, j’avais perdu plusieurs effets. Certains pouvaient encore être récupérables mais c’était tellement rare. 


 Ranger m’avait pris du temps, j’ai terminé aux environs de 11h et j’étais épuisée. Je ressentais comme une perte de souffle et aussi des vertiges.


 A midi, comme prévu j’ai fait une deuxième prière et pendant que je lisais, ma vue s’est floutée. Il fallait alors que je rapproche la feuille pour pouvoir bien lire les mots. 


 J’étais quand même parvenue de la terminer. 


La télé avait été détruite dans ce combat du coup, je me suis rappelée qu’il y’avait des livres dans mon armoire que je n’avais jamais lus. Je suis allée en prendre quelques et je me suis mise à les lire. 


 Ils étaient intéressant les uns des autres et on aurait dit une coïncidence ou alors une révélation mais je tombais seulement sur des livres qui parlaient de la croyance, de la spiritualité et aussi de Dieu. 


 Je me suis même posée la question de savoir à quel moment, j’avais acheté des livres pareils pourtant je n’y croyais pas. 


 Aux environs de 16h, j’ai entendu la voix de mon bailleur en bas… Il discutait avec son gardien. A un moment je pensais qu’il allait faire allusion à moi mais il parlait de l’entretien de l’immeuble avec ce dernier. 


 N’empêche que j’avais très peur de sortir du coup, je suis restée à l’intérieur. 


Je ne vous le dis pas , mais j’avais déjà extrêmement faim. Le premier jour était l’un des plus difficiles… Surtout que je n’avais jamais expérimenté le jeûne. 


 J’avais hâte que 18h arrive, mon frigo avait quelques provisions donc j’allais me régaler. 


 Je guettais tellement l’heure que j’étais plus pressée de manger que de prier. 


A 18h, j’ai fait ma prière et ensuite je me suis concoctée un truc rapide pour manger. 


 Megane m’a appelée par la suite et m’a demandé comment s’était passée ma première journée. 


- Difficile Megane. J’ai eu des vertiges, j’ai même perdu la vue pendant un moment. Tu penses que je vais y arriver ?


- Tu vas être tu dois y arriver.


- il y’a encore six jours. 


- Oui, c’est normal que le premier jour te menace de la sorte. Sois forte et tu verras le résultat. 


- D’accord. Comment vont les filles ? Étais tu à l’hôpital comme prévu ?


- Les filles se portent très bien, ne t’inquiète pas. Par contre oui j’étais à l’hôpital et ton mari est toujours dans son coma. 


- Humm. 


- Les médecins disent tout de même qu’il ya espoir !


- D’accord. Merci 


- Je vais te laisser. S’il te plaît Claire, sois vraiment forte. 


- Je vais essayer. 


- N’essaye pas. Sois forte.


 Oui, c’était difficile et je ne savais pas comment la journée du lendemain allait se passer. Néanmoins , je m’étais réveillée le lendemain et à 6h, j’ai fait ma prière, j’ai fait la petite vaisselle et je me suis remise à la lecture. 


 Pendant que je lisais, j’entendais des bruits à la cuisine. Des bruits comme quelque chose qui rampait sur des sacs et tout. 


 Lorsque je me lève afin d’aller vérifier, je constate que quelque chose est en train de filer par le trou de l’évier. 


 Je ne saurai me tromper, il s’agissait bel et bien de ce reptile ignoble et il avait laissé une odeur nauséeuse dans la cuisine. 


 La peur qui m’avait envahie m’aurait fait fuir mais très vite je me suis ressaisie… J’ai regardé l’heure et il était 11h48… Dans 12 minutes, je devais refaire ma seconde prière. 


 J’ai fermé la porte de la cuisine et je suis repartie m’asseoir au salon… Je lisais mais cette fois, je n’étais plus concentrée car j’avais très peur. 


 J’essayais de penser à autre chose mais tout mon esprit était focalisé sur ce que je venais de voir. 


 Vous pouvez imaginer l’angoisse dans laquelle je me trouvais à ce moment. Surtout que je ne pouvais même sortir pour aller me distraire. 


À 18h, je me suis rendue compte que je n’avais pas eu faim de la journée. Je m’étais rappelée de ça parce que je me disais qu’il fallait que je mange quelque chose sinon, je n’avais pas du tout faim. 


 Je me suis convaincue qu’il s’agissait peut-être du fait que j’avais eu peur toute la journée sans savoir que la prière ne trompe pas 


 Elle avait commencé à avoir un impact positif pour moi mais surtout négatif pour mon colocataire qui commençait à ne plus me supporter dans cette maison. 


 Ainsi, se sentant menacé, il décida alors de passer à la vitesse supérieure… 


A SUIVRE....


#Episode_22


Je suppose que si le troisième jour, je n’avais pas entendu le moindre bruit c’est parce que tout simplement mon ennemi était allé se préparer afin de revenir en très grande forme. 


 Le troisième jour fut sûrement le jour le plus paisible de cette pénitence. Je commençais à oublier la fin et le temps était très vite passé au point où je ne m’étais même pas rendue compte. 


 Alors que Megane m’avait encore appelée pour s’inquiéter, cette fois, je lui avais dit que j’irai jusqu’à la fin. 


 Voyant ma motivation, elle comprit que cette fois, j’étais déterminée et c’était d’ailleurs une excellente nouvelle. 


 Par contre, j’aurai aimé que le 4e jour se passe de la même manière mais la suite ne sera plus jamais comme avant. 


 Le lendemain matin du 4e jour, je me réveille difficilement, il est 6h30 lorsque j’ouvre les yeux et je me rends compte que je suis très en retard. 


 Au moment où je veux me lever, je ressens des difficultés mais aussi des douleurs sur tout mon corps. Je m’efforce et je réussis à prier. 


 Presque impossible pour moi de descendre du lit car j’ai tellement mal. Je reste donc allongée sur le lit en me posant des questions. 


 Pourquoi et comment j’ai fait pour avoir aussi mal au corps ? 


 Je me souviens par la suite que j’ai fait un rêve. Un rêve où j’étais à la maison et mon bailleur est entré avec des gens et ils se sont mis à me taper dessus, me demandant de partir de la maison. 


 Ils m’avaient tellement bastionnée dans ce rêve que je pense qu’il avait finit par se réaliser. 


 Il criait dans le rêve en disant. 


- Tu ne veux pas sortir de chez moi ? Tu envoies les gens me menacer ? C’est ton cadavre qu’on va retrouver ici crois moi. Comme tu ne veux pas sortir, cette maison deviendra ta tombe. 


 Et des coups pleuvaient sur moi par la suite…


De tous, il était le seul que je reconnaissais et aussi son gardien qui de son côté surveillait devant la porte. 


- Jusqu’à ce que tu t’en ailles, chaque nuit je viendrai te taper comme ça. 


 Avait il dit à la fin de leur massacre…


 Il a fallu que je fasse ma seconde prière à midi pour trouver un peu de force pour me lever et faire des tours dans la maison…


 Je me déplaçais à peine mais c’était mieux que ce matin… Tellement j’avais mal au crâne que je n’arrivais pas à lire. Il fallait que je fasse autre chose et j’avais trouvé quoi. 


 Entre 12h et 18h, j’avais cru à une éternité. Je pensais que 18h n’allait jamais arrivé. J’entendai alors la voix de mon bailleur en bas. Je ne sais pas de quoi il parlait mais il était en train de blâmer son gardien. 


 C’est après que j’avais compris que ce dernier se faisait blâmer par son patron parce qu’il n’avait pas participer à la bastonnade générale. 


 Son patron lui disait donc qu’il était un traître et que s’il était mon complice, lui il allait mourir car il détenait tous ses secrets. 


 A l’heure de ma dernière prière, lorsque je l’ai terminée, je suis allée dans la cuisine où je voulais manger un peu lorsque je constate avec désespoir que toute ma nourriture est en décomposition. 


 Honnêtement j’étais déçue mais j’avais ris car je savais déjà de quoi il était question. Heureusement j’avais un peu de tout dans mon frigo. Je me suis battu à faire des omelettes et je me suis régalée. 


 En mangeant, j’ai parlé en disant…


- La nourriture restera le dernier de mes soucis. Tu peux gâter tout ce qui se trouve dans cette maison, je peux rester sans manger. 


 A ce moment après avoir dit celà, j’entends à la cuisine le bruit d’une marmite au feu. Lorsque je vais vérifier, je constate que effectivement la marmite est au feu , je vais l’ouvrir et à ma grande surprise, toute la nourriture qui était pourrie il y’a quelques minutes était à nouveau redevenu consommable et sentait tellement bon que je ne me suis empêchée de la déguster avec appétit. 


 La nuit allait encore être très mouvementée. 


Alors que j’allais me coucher, je n’arrivais pas à trouver le sommeil lorsque tout à coup, des bruits intenses dans la maison. 


 La bête était là, je pouvais apercevoir les couleurs brillantes de son corps passer sous la porte. 


 Elle voulait entrer et tapait la porte fortement. 


Dieu seul sait ce qui allait se passer si elle parvenait à entrer. 


 Un moment, elle a disparu et puis le calme total pendant un instant ensuite, des bruits dans la dalle au dessus de moi. 


 C’était tout sauf amusant… J’avais tellement peur que je pensais qu’à un moment la maison allait s’écrouler sur moi. 


 Ce monsieur d’ Eboussi était prêt à perdre tout pour m’éliminer , m’étais je dis.


 La bête secouait la dalle et lorsqu’elle se sentait épuisée, elle sifflait d’un bruit fin à percer les tympans. Parfois, c’était un bruut comme si elle avait attrapé un rat et le rat pleurait son sort. 


 Pendant de longues heures, j’ai eu des sueurs froides mais Dieu merci le calme était revenu. 


 Constatant qu’il était impossible de me rejoindre dans la chambre, la bête rebroussa alors chemin. 


 Moi de mon côté, ne pouvant fermer les yeux cette nuit, j’étais restée éveillée jusqu’au matin… 


C’était donc là le début de mes persécutions et aussi du véritable combat. 


 5e et 6e jour…


A SUIVRE....

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