Épisode 19-20( le boa de mon bailleur)
#Episode_19
La scène était tout simplement atroce. Le voir plié de cette manière me faisait trembler. Alors que son collaborateur essayait parfois de le redresser, aussitôt il se mettait à hurler de douleur.
C’est ma copine qui était alors aller chercher un taxi et pendant que le gardien de l’immeuble montait pour aider à transporter monsieur Dempa, le bailleur qui était au courant de l’événement qui venait alors de se dérouler arrivait de son coté avec la police.
Un taxi attendait alors dehors pendant que le collaborateur et le gardien essayaient de transporter monsieur Dempa qui n’allait sûrement plus jamais marcher de sa vie.
- Comment avez vous fait pour vivre dans cette maison avec un tel animal ?
Me demanda le collaborateur qui avait vu de ses propres yeux la bête qui se cachait dans cette maison.
- C’est impossible de le vaincre car il est déjà très bien installé.
Le collaborateur essayait alors de me faire comprendre qu’il serait impossible de me sortir de ce pétrin car l’animal était très préparé.
Alors qu’il montait dans le taxi pour accompagner monsieur Dempa, le bailleur de son côté arrivait avec une voiture de policiers pour me mettre à la porte.
- J’espère que vous avez déjà enlevé vos affaire madame Claire.
Me disait-il de manière répétitive…
- Si tu ne l’as pas encore fait, alors ces monsieurs t’aideront !
J’ai perdu mon sang froid et je me suis mise à lui dire des choses horribles.
- Vous n’êtes qu’un sorcier monsieur Eboussi… Un très grand sorcier qui passe son temps à tuer les gens…
- Je ne sais de quoi vous parlez ! Moi, je suis là pour que vous sortez de ma maison.
- Je parle du serpent qui est dans cette maison.
- Chefs, vous voyez ? Je vous ai dit que c’est une déréglée et c’est pourquoi les voisins se plaignent.
Les policiers présents , qui avaient déjà été corrompus m’exigèrent de libérer la maison avant 18h sinon, ils le feraient à ma place.
- Je souhaite qu’en entrant dans cette maison, vous croisez ce serpent qui vient de briser le dos d’un monsieur.
- Elle se permet de venir avec des marabouts chez moi. Vous vous rendez compte ? Je ne veux plus d’elle chez moi.
À un moment, je ne savais même plus quoi dire… Je n’avais même plus répondu, je suis entrée dans ma voiture avec ma copine et nous sommes parties de là.
Sur le chemin de l’hôpital où monsieur Dempa avait été amené, lorsque nous sommes arrivées, son collaborateur inconsolable et en larmes nous annonçait alors la mort de ce dernier.
Quelle tristesse ! C’était horrible !
Lui qui ne voulait que m’aider, venait alors de perdre sa vie comme un jeu… Son collaborateur avait alors transporté son corps jusqu’à son domicile pour la suite.
Pendant ce temps, ma copine me demandait ce que je voulais faire désormais. Et moi, j’étais déjà découragée, je voulais baisser les bras et accepter ma défaite mais elle réussit à me convaincre d’aller où on devait aller la première fois.
J’étais hésitante et pour être honnête, ça ne m’enchantait pas en réalité mais j’ai accepté.
- Tu me laisses conduire cette fois.
- D’accord. C’est comme tu veux.
- Voila.
J’étais très triste pour monsieur Dempa… Je pense que si j’avais refusé son aide, il serait encore vivant. Toutes ces choses malgré tout, faisait grandir ma haine et j’étais prête à tout pour faire payer monsieur Eboussi et son serpent.
Nous étions déjà dans la commune indiquée en l’espace d’une heure… Ma copine qui connaissait très bien le lieu empruntait alors de petits chemin afin que nous arrivions à destination.
Quelques minutes plus tard alors, se présentait devant nous un petit village qui avait l’air paisible. Il n’y avait pas plus de dix maisons mais il y’en avait une qui était spéciale.
Elle se trouvait au milieu de toutes les autres, on aurait dit qu’elle était le cœur du village, peut-être même c’était le cas.
Les habitants qui se trouvaient à l’extérieur semblaient surpris d’apercevoir un véhicule mais comprenaient notre but en nous voyant nous diriger vers le cœur du village, la maison au centre.
A l’extérieur se trouvait alors un homme qui tenait dans sa main des herbes qu’il était en train de concocter pour signer un malade qui était aussi venu demander de l’aide.
Lui aussi surpris de nous voir garer s’était arrêté devant la porte… On descendait alors de la voiture la copine et moi afin de nous diriger vers lui.
- Bonjour.
- Ah c’est toi Megane. Comment tu vas ?
Venait il alors de reconnaître ma copine qui m’accompagnait.
- Oui. C’est moi.
- Tu étais ici il y’a quelques semaines pourtant. C’est comment ? Tes prières ne marchent pas ?
- Non, je ne suis pas là pour moi. Moi je vais très bien, je suis venue pour accompagner ma copine ci. Elle a tellement de problèmes.
Alors que je sortais derrière ma copine afin qu’il me voit, il sursauta dès qu’il posa son regard sur moi et me lança.
- Tu te balades avec le serpent mon enfant ? C’est quoi ce gros serpent qui est autour de toi comme ça ?
J’ai regardé Megane qui m’a aussi regardée et nous étions en train de chercher le serpent en question mais nous ne voyions rien…
A SUIVRE....
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#Episode_20
Il nous avait alors interdit d’entrer de peur que le serpent mystique n’aille importuner dautres malades. Par la suite, nous demanda de nous asseoir sous un arbre planté devant sa maison.
Comme vous pouvez le penser, cet arbre n’était pas qu’un arbre ordinaire, c’était un arbre qui protégeait de tout, du soleil passant par toutes les mauvaises ondes possibles qui rôdaient autour.
Pour tout vous dire, j’avais ressenti comme un poids lorsque j’avais posé mes fesses sous cette arbre. Megane qui connaissait déjà, m’avait alors demandé comment je me sentais afin de savoir si je ressentais cet apaisement.
- C’est bizarre, on dirait que je suis en paix. Comme si un poids me quittait les épaules. Je ne m’étais pas rendue compte à quel moment je m’étais endormie.
Le monsieur avait alors exigé qu’on me laisse me reposer en ajoutant que je traînais un énorme poids sur mois depuis plusieurs mois et que ce sommeil que je piquais sous l’arbre était l’un de mes plus paisibles aujourd’hui, ainsi il ne fallait pas que je sois dérangée.
Quelques heures après, je m’étais alors réveillée toute seule avant d’apercevoir que Megane et le monsieur s’entretenaient devant la maison. Je ne savais pas trop de quoi ils parlaient mais on aurait dit qu’elle lui parlait des mes tourmentes.
Lorsqu’il constata alors que j’étais maintenant éveillée, il me fit signe de venir vers eux. Chose faite, il me remis un petit banc et me demanda de m’asseoir.
Il me regarde de haut en bas, de la tête aux pieds puis il me dit.
- Pourquoi es tu si vide mon enfant ?
Ensuite il se mit à sourire , tira une canne à sucre sous son banc et nous cassa à chacune un petit bout.
- Tu sais mon enfant, lorsqu’on a un problème, la solution devrait d’abord venir de nous meme.
Disait il en épluchant la canne à sucre de ses dents…
- Si toi même tu ne peux pas t’aider , qui le fera à ta place ? Ton problème est sur le fait que tu refuses de croire depuis.
Il marqua un temps de pause , toujours en me regardant, et il ajouta…
- Mais il y’a de la place pour la foi dans ton cœur.
Je l’écoutais simplement sans rien dire. Bien même que j’avais du mal à déguster mon morceau de canne à sucre…
- Maintenant que toi même tu as donc vu certaines choses, tu comprends que tu aurais dû le faire depuis, n’est ce pas ?
- Oui.
- Voila. Mais comme on dit , il n’est jamais trop tard. Megane a essayé de me dire même si j’avais déjà vu ce qui se passait. Mais ça serait encore mieux que tu me racontes toi même.
Il me précisa que j’avais du temps et que je ne devais pas me précipiter , il allait m’écouter.
J’avais alors narrer ma triste histoire au monsieur pendant une bonne heure et demie. Par moment il était surpris , par moment aussi, il souriait simplement et me disait.
- C’est leur fonctionnement! Mais ça va aller.
J’étais très sûre d’une chose sur laquelle, il devait me demander de l’accompagner dans la dite maison afin qu’il travaille mais il me dit.
- Tu vas retourner dans cette maison et toi même tu vaincras ce serpent. Ok ?
- Pardon ? Mais comment ça ? Je viens de vous dire que le monsieur a dit qu’il n’aimerait plus me voir dans sa maison.
- Hahaha. C’est moi qui t’envoie ! N’ai crainte.
- Et comment va t’elle vaincre cette chose ?
Demanda Megane à ma place…
- Je vais lui donner des astuces. Ne t’inquiète pas.
Il entra dans sa maison puis il ressorti avec deux papiers qu’il me tendit.
- Sur ces papiers se trouvent des prières. Des prières pour se debarasser des parasites et tu devras les lires, trois fois par jour.
Effectivement dessus, étaient inscrites des prières. Moi je n’avais jamais prié et ça allait être pour moi une grande première.
Puis il me demanda…
- Sais tu ce qu’on appelle le jeûne?
- Non.
- Tu feras un jeûne de 7 jours, de 6h à 18h. C’est à dire tu vas rester sans boire, sans manger et tu devras prier à 6h , 12h et enfin à 18h afin de manger et boire.
- Ok.
Megane me rassura à côté que ce n’était pas difficile et que lorsqu’on s’impliquait , on ne ressentait pas la faim.
- Le huitième jour au petit matin, je serai chez toi afin de t’aider à extraire la chose de la maison mais tout dépendra de toi mon enfant. Tu dois respecter ce que je te dit. Sinon, le huitième jour, il nous causera de graves soucis.
J’avais peur, mais alors très peur et j’étais vraiment loin d’imaginer ce que j’allais vivre.
- Ce combat est le tien et j’aimerai que tu le gagnes.
Il essayait de me motiver mais je restais tout de même craintive.
Au moment de partir, il me rassura en disant.
- Avant que tu n’arrives, j’irai rendre une petite visite à ton bailleur. Tu m’as dit que son nom c’est quoi là ?
- Monsieur Eboussi.
Il nota le nom sur le sol à l’aide d’une épluchure de canne à sucre… Il fixa le nom inscrit sur le sol et il se mit encore à sourire en disant.
- Donc c’est même ce gringalet qui dérange ? Mon enfant rentre directement chez toi, personne ne va te poser de questions. N’ai pas peur !
- J’ai compris !
Je suis alors entrée dans la voiture avec Megane et nous sommes retournées en ville… Je suis arrivée en bas de mon immeuble aux environs de 23h-00h et lorsque j’entrais, j’avais entendu la voix de mon bailleur qui venait dans le même couloir que moi.
J’étais sur qu’il allait me faire une scène lorsqu’il allait m’apercevoir. Mais au moment où nous nous sommes croisés, il m’a juste regardé avec mépris et il est passé sans même me dire un mot.
Je me suis souvenu des paroles du monsieur et j’ai conclu qu’effectivement, monsieur Eboussi avait alors reçu cette visite surprise.
Petit sourire, j’entrais dans la maison qui se trouvait alors dans un état indescriptible.
J’étais épuisée, je devais me reposer, le combat allait être très long…
A SUIVRE....
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