Épisode 17-18-Le boa de mon bailleur
#Episode_17
J’apercevais venir vers moi une silhouette qui avançait tout doucement vers moi sortant du côté de la morgue qui était alors isolé de l’autre bâtiment.
La douleur et les réflexions ne m’avaient pas fait réfléchir à une quelconque visite étrange… Je la laissais s’approcher vers moi sans avoir l’once d’une crainte.
Je pense peut-être qu’elle était à l’origine de mon calme et aussi qu’elle avait bien fait afin de pouvoir me prodiguer ces conseils qui allaient peut-être me sortir de la situation dans laquelle je m’étais retrouvée.
Regardant de partout comme une perdue, elle se retrouva à quelques mètres de moi et de manière polie me salua…
- Bonjour madame. Que faites vous seule dans le noir ?
- Bonjour. J’ai juste quelques soucis.
J’avais alors pensé à une infirmière qui peut-être était de repos. Je ne sais pas à quel moment elle s’est assise à côté de moi mais nous étions déjà dans un débat où je lui parlais de mes problèmes.
Je venais de lui raconter ma rencontre avec le boa de mon bailleur, les réactions de ce dernier et aussi les différentes capitulations de mes employés en passant par la mort soudaine et mystérieuse de Cindy.
Elle me dit alors…
- Et tu ne comprends pas quoi ?
- Que devrais je comprendre madame ?
- Cette maison… Cette maison n’est pas bonne et c’est ton bailleur qui a mit quelque chose là-bas.
- Comment ça ?
- Il y’a des maisons comme ça où ces gens mettent des choses pour vous faire rentrer en arrière. Tu devrais prendre cela au sérieux. Ta famille a longtemps été en contact avec cette chose. Alors si tu décides de fuir, la chose aura déjà eu de l’impact et va vous affecter.
- Et comment faire pour briser tous ces liens ?
- Tu m’as dit tout à l’heure que tu ne croyais en rien et que tout pour toi c’est juste la science n’est ce pas ?
A ce moment, j’ai hésité de répondre car ça devenait déjà trop flou dans ma tête. J’avais vu quelque chose, des signes mais est-ce que je refusais toujours d’accepter.
- Tu vois, tu es incapable de répondre. Tu ne briseras pas ces liens si tu ne crois pas à ces choses ma fille. Crois moi.
- Je pense que je crois déjà.
- Est-ce que ça vient de ton cœur ? Ou alors c’est juste parce que tu cherches à te sortir de cette impasse ?
- Honnêtement madame, je ne sais pas. Mais j’aimerai sauver ma famille.
- Pourquoi si tu ne crois pas à ces choses, tu crois que ta famille est attaquée. Si pour toi tout ce qui t’arrive c’est la science, gère cela scientifiquement alors !
C’est clair qu’avec tous ces événements qui arrivaient dans ma vie étaient au dessus de la science… Les problèmes soudains de mon mari dans ses affaires, pour quelqu’un qui avait le flair et le bon sens.
Mes différentes femmes de ménage qui disparaissaient subitement, la mort de Cindy qui avait clairement fait allusion à un serpent et tout ce qui se passait par la suite.
J’ai regardé cette femme dans les yeux et je l’ai trouvée très étrange. En elle j’ai lu un vide absolu, comme une âme , simplement une âme perdu en plein vagabondage.
Elle a sourit et m’a dit.
- Je te pose une question ma fille ?
- Oui.
- Si comme nous sommes assises là, je te dit maintenant que je suis décédée, tu vas me croire ?
- Humm. Hahaha. Je ne sais pas.
En réalité, je pouvais croire à tout mais pas au fait que je parle à une personne décédée. À l’instant non, je ne pouvais cautionner celà.
- Tu ne me crois pas n’est ce pas ?
- Honnêtement pas vraiment!
- Ok. Suis moi !
Comme par miracle, je me suis levée et je l’ai suivie… On se dirigeait vers le bâtiment de la morgue… Au fur et à mesure qu’on avançait, on se dirigeait vers la morgue. Devant la porte, dormait le gardien, nous sommes entrées sans qu’il ne s’en aperçoive et voici comment je me retrouvais au milieu des cadavres.
Mais avant qu’on entre, elle m’a dit.
- Ce que tu verras, ne crie pas! C’est juste pour que tu trouves un moyen de sauver ta famille car ils sont dans de sales draps.
J’ai juste hoché la tête…
Une fois à l’intérieur, nous nous sommes dirigées vers une caisse et elle m’a demandé de passer devant elle, ce que j’ai fait… Elle m’a dit…
- Ouvre cette caisse !
Je la regarde et je regarde la caisse où est inscrit le nom d’une dame… Qui m’est d’ailleurs inconnue.
Alors, je me place devant la caisse, je l’ouvre et que vois je ? La dame avec qui j’étais en train de parler allongée à l’intérieur…
Quelle peur ! Quel choc !
Au moment où je me retourne pour comprendre ce qui se passe… Car au dessus de ma compréhension, je constate alors qu’elle a disparu dans mon dos.
Je me rappelle qu’elle m’a demandé de ne pas crier. Néanmoins, je cherche à sortir de ce coin affreux et effrayant.
Je parviens à sortir et à me retrouver à l’extérieur sans que personne ne le sache…
Je vais vers la cours où j’étais au préalable et je me mets à pleurer à chaudes larmes car cette fois, je crois que ces choses existent réellement.
Je ne sais quelle heure il est exactement lorsque je démarre alors rapidement la voiture afin d’aller rejoindre ma collègue où se trouvaient mes enfants pour tout lui raconter et surtout pour lui demander de l’aide…
A SUIVRE....
#Episode_18
Ma copine en même temps collègue qui me connaissait parfaitement me disait qu’elle m’avait toujours prévenue que ces choses, même si je n’y crois pas , je devais me méfier.
Mais, je lui rappelais qu’actuellement, l’heure n’était plus aux regrets mais plutôt à l’action.
Elle me fit donc comprendre qu’elle connaissait un prêtre qui pouvait m’aider. Celui qui dirigeait la messe le dimanche lorsqu’elle y allait.
Pour une fois, j’ai eu envie de rencontrer ce dernier et de lui confier mon problème mais pour cela, il fallait alors attendre le matin.
Très tôt, elle me demande alors de l’accompagner chez le monsieur… Elle avait une femme de ménage qui était alors restée avec les enfants.
Tellement enthousiaste et pressée , moi j’étais déjà dans la voiture alors qu’elle cherchait encore quoi enfiler.
Lorsqu’elle est venue, nous avons pris la route pour un quartier assez lointain.
- Vas-y doucement Claire. Nous allons arriver.
Je ne me rendais même pas compte du fait que je doublais les voitures n’importe comment sans parler de la vitesse.
Je voyais ma copine inquiète et parfois j’essayais de ralentir.
Voici donc qu’à un niveau, mon carburant signale. Je décide alors de m’arrêter à la prochaine station afin de carburer car le chemin était encore bien long
À quelques mètres j’aperçois une station et j’y vais… Je passe ma commande et là à côté du pompiste se trouve un monsieur habille traditionnellement qui se retourne à l’écoute de ma voix.
Il me fait un sourire qui ne m’enchante pas du coup et au lieu de voir que je ne serai intéressée par aucun mot de lui, il fige son regard sur moi.
Dans ma tête, je demande juste au pompiste de vite faire afin de partir de là.
Pendant que mon carburant est en train d’être chargé, le monsieur ouvre sa bouche et dit.
- Où vous partez là, je peux vous aider.
Curieuse, je le regarde cette fois et il m’a l’air plutôt sérieux…
- Je sais que vous avez des problèmes… Mais moi je peux et je veux vous aider.
- Comment savez qu’on a des problèmes?
- Hahaha. Ce n’est pas tout le monde qu’on minimise madame. Moi je ne suis pas comme vous.
- Hum.
Ma copine dans la voiture me demande de démarrer et de partir mais une fois de plus, je me fais distraire par le monsieur.
- Si vous êtes sur ce chemin, si vous vous êtes arrêtés ici c’est parce que vous devriez me rencontrer. Moi même je ne sais pas ce qui me retenait ici, ça fait de longues minutes que je cherche de la monnaie.
- Ok. Et qu’est-ce qu’il faut pour que vous nous aidiez ?
- Claire…
Me dit ma copine avant que je ne lui demande de me laisser dialoguer avec le monsieur. En fait, je viens de me rendre compte qu’il ressemble effectivement à une personne qui saurait m’aider.
- Amenez moi juste ou se trouve le problème et il sera résolu après analyse.
- D’accord.
Lui avais je répondu. Ma copine me regarde et là je lui fais comprendre que nous allons aller avec ce monsieur à la maison.
Puisque c’est le chez moi, elle ne peut rien me dire.
Le monsieur a une voiture, alors il décide de nous suivre. Je rebrousse chemin et je me dirige vers ma maison.
Le monsieur est derrière nous avec sa voiture et nous suit.
Une fois à la maison, on gâte tous à l’extérieur. Il descend de sa voiture et se met à regarder l’immeuble de haut en bas.
Il est vraiment dans son rôle, il regarde et secoué la tête. Parfois même il s’effraie comme s’il avait vu quelque chose.
Je regarde ma copine , je suis toute confiante.
Le monsieur s’approche de nous et dit.
- Qui est le propriétaire de cet immeuble ?
Avant qu’on ne réponde, le bailleur sorti de nulle part s’approche et répond.
- C’est moi, il y’a un problème?
- Bonjour monsieur.
- Oui bonjour. Que voulez vous ? Madame Claire vous êtes censée déménager demain.
Je n’ose même pas lui répondre car je sais qu’il aura très chaud tout à l’heure.
- J’ai constaté que votre immeuble n’est pas bien.
- Pardon ?
- Monsieur…
- Eboussi.
- Monsieur Eboussi , comme je disais tantôt, j’ai constaté que votre immeuble n’est pas bien.
- Que voulez vous dire par là?
- On se comprend. Ne jouez pas à ça avec moi. Cette fille est ma nièce et je suis ici parce qu’elle est venue me voir.
Sa nièce ? Mais puisqu’il faut jouer le jeu, je préfère alors me taire…
- Monsieur…
- Dempa…
- Je m’en fou de votre nom. Juste vous dire que je ne sais de quoi vous parlez. Vous ferez mieux de dire à votre nièce de partir de chez moi.
- Apres tout ce que vous avez fait ?
- Et qu’ai- je fais ?
- Vous jouez aux ignorants. Vous ne savez pas que bientôt vous n’allez plus rire.
- Ah bon ? Et pourquoi ça ?
- Vous avez jusqu’à demain pour enlever ce que je vois là.
Le bailleur perdit patience et se mit à insulter monsieur Dempa, qui sur de lui , ne répondait point à ses injures en lui donnant rendez vous le lendemain.
Le bailleur lui dit alors…
- La porte vous sera grandement ouverte et vous pourrez faire ce que vous voulez.
D’une manière narquoise et ironique…
Monsieur Dempa en entrant dans sa voiture me donna rendez vous demain en me disant.
- N’y dors plus jusqu’à ce que je vienne demain. Il y’a un gros serpent ici.
J’étais effrayée mais rassurée que cette histoire soit alors vraie.
Monsieur Dempa s’en alla, promettant alors revenir le lendemain tandis que moi, j’allais passer à l’hôpital avant d’aller chez ma copine.
Mon mari était toujours dans le coma et on refusait même de me situer exactement sur son cas
Le lendemain, je suis allée en bas de l’immeuble à l’heure prévue… Monsieur Dempa arriva avec un de ses collaborateurs , ils transportaient un tas de choses.
Calebasses? Gris-gris, feuilles et un tas de choses.
Le bailleur n’était pas là, d’ailleurs personne dans l’immeuble.
- Amène moi chez toi.
Nous sommes arrivés devant ma porte et il me demande de rester à l’extérieur alors que lui, il entrait avec son collaborateur.
Je me tenais donc devant la porte avec ma copine depuis quelques minutes déjà lorsque tout à coup, un énorme bruit se fit entendre.
TOUM !
Je regarde ma copine et avant de parler un autre bruit. Des choses qui se brisaient et tout.
Rien qu’à l’écoute , nous pouvions imaginer le scandale qui était dans la maison.
L’origine ? Un combat rude entre monsieur Dempa et le reptile mystique.
Les deux s’affrontent dans un duel sans merci. Il est clair que le vaincu sera peut-être un homme mort.
Après une bonne heure de temps, un cri dans la maison. Il s’agit de monsieur Dempa.
Subitement la porte s’ouvre et son collaborateur de nous dire…
- Cherchez un taxi, il doit aller à l’hôpital. Cherchez un taxi il doit aller à l’hôpital.
Je jette alors un coup d’œil à l’intérieur lorsque j’aperçois monsieur Dempa étalé au sol, le dos plié comme un arc.
Je n’avais jamais vu ça.
Il venait de se faire briser les deux pieds et aussi la colone vertébrale par le redoutable serpent boa.
A SUIVRE....
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