Épisode 15-16 ( Le BOA DE MON BAILLEUR)
#Episode_15
J’étais à la fois apeurée et affolée… Ma petite fille se faisant engloutir par le reptile sous mes yeux. La force de bouger je n’avais pas eu à l’instant car ce spectacle pour moi révélait du surnaturel.
Sous la table se trouvait ma première fille qui était cachée toute tremblante… Le serpent ne se faisait pas prier et prenait son temps à avaler ma fille.
Je me suis alors dirigée vers lui et c’est ainsi que j’engage un combat avec le reptile… Combat au cours du quel, je n’arrivais même pas à le bouger.
Je criais en lui demandant de rejeter ma fille, mon enfant mais il semblait avoir terminé sa mission et n’avait pas l’intention de m’obéir.
Un moment, sachant que je ne faisais pas le poids face à ces tonnes de chaires et de muscles, je suis descendu rapidement appelé le gardien qui était là.
- Il y’a un serpent dans ma maison! Il y’a un serpent dans ma maison.
Normalement, il devrait se lever rapidement afin de venir regarder ce qui se passe, si ce que je dis est vrai, mais il s’adossa sur sa chaise et me demanda.
- Un serpent comment madame ?
- Mais je vous dit qu’un serpent est chez moi et il a avalé ma fille.
- Comment est ce que vous voulez qu’un serpent entre ici au point d’avaler votre fille ?
- Mais venez regarder ! Vous pouvez venir jeter un coup d’œil.
- Madame…
Il se leva avec désinvolture et lorsque nous sommes arrivés devant la porte de la maison, le serpent était encore là et cette fois prêt à avaler une autre personne car il était tenu presque debout.
- Le voilà. Voilà le serpent.
La bosse sur son ventre, représentait alors ma fille qui se faisait digérer par le gigantesque reptile…
Alors que je montrais au gardien, je ne le voyais pas avoir la même réaction de frayeur que moi… Il semblait plutôt calme et j’avais l’impression qu’il communiquait avec le serpent.
- Madame…
Dit il avant d’ajouter…
- Lorsque vous venez dans une maison, habitez seulement et ne faites rien de ce qui peut troubler la tranquillité des gens. Ce serpent ne vous a jamais dérangé ici mais vous, si.
- Pardon ?
Il se tourna vers moi et je compris que le serpent et lui étaient complices… Le temps où j’avais voulu fuir, le serpent me donna alors un corps de gueule sur l’épaule et net au même moment, je me réveillai à l’hôpital criant
- Le serpent ! Le serpent ! Le serpent !
Lorsque j’ouvris les yeux et que je vis les médecins qui essayaient de me calmer, puisque je me souvenais encore très bien de ce que j’avais vu, j’ai tout de suite voulu savoir ce qui était arrivé à ma fille.
- Ma fille! Je veux voir ma fille. Il y’a un serpent dans ma maison.
Les médecins de me dire…
- Madame calmez vous! Calmez vous madame.
- Je vous dit qu’il y’a un serpent chez moi. Il a avalé ma fille.
En réalité, ce qui était en train de m’arriver était nettement ce que Cindy avait vécu selon les descriptions de mon mari.
- Madame, vous étiez en train de faire un cauchemar. Vous avez eu un malaise il y’a quelques heures.
- Un malaise ? Mais comment c’est possible ? J’étais chez moi.
- Non, depuis que vous êtes arrivés ici avec votre mari, vous n’êtes pas sortie de cet hôpital.
Je ne croyais pas.
En essayant de me relever, j’ai ressenti cette violente douleur à l’épaule qui avait en même temps surpris les infirmiers.
- Est-ce que j’ai eu un choc tout à l’heure à l’épaule ?
- Non. Vous vous êtes écroulée.
- Laissez moi allez voir mes enfants, je vous en prie.
J’avais donc déjà trouvé le courage de me lever de ce lit pour me rendre à la maison. Et j’ai demandé aux infirmiers de me confirmer que cette fois je ne rêvais donc pas.
La douleur à l’épaule, la même épaule où le serpent avait frappé dans le songe…
Je n’ai même pas pris les nouvelles de mon mari, j’ai démarré la voiture et je suis arrivée à la maison…
J’ai trouvé mon gardien et le bailleur qui m’ont jeté un regard noir quand ils m’ont vu entrer. Je me méfiais de tout le monde car je commençais peut-être à comprendre que personne n’était sincère dans cette maison.
Je suis montée chez moi et j’ai trouvé mes filles qui dormaient.
Alors que je contrôlais toute la maison et aussi mes filles, j’ai entendu quelqu’un frapper à la porte et c’était mon bailleur.
- Madame Claire…
- Oui monsieur Eboussi.
- Comment vous allez ?!
- Bien. Je ne comptais pas vous revoir d’aussi tôt.
- Oui. Mais bon je suis là.
- Dites moi donc ce qui vous ramène vers moi.
- En fait, je parlais avec mon gardien tout à l’heure et il me faisait comprendre que certains locataires se plaignent de vous.
- De moi ? Mais comment ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
- Il se dit que vous sortez et vous rentrez tard, votre mari aussi et avec des bruits. Bref de la nuisance.
- Non mais, lorsque je rentre, il n’y a jamais de bruits et comment quelqu’un qui est dans sa maison…
Il ne me laissa même pas terminer qu’il ajouta…
- Je ne saurai remettre en question la crédibilité de plusieurs personnes contre la vôtre. Je vous l’ai dit au départ, moi je suis un homme de paix et je préfère qu’on se sépare à l’amiable.
- Vous souhaitez que je déménage c’est ça ?
- Oui. Et vous avez trois jours.
Puis, il tourna son dos et s’en alla…
A SUIVRE....
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#Episode_16
Il n’est jamais trop tard pour croire et je pense que pour comprendre certaines choses, faut faire face à certaines conséquences.
Je ne me rendais pas compte que ma vie était en train de fléchir et de sombrer. Je n’étais même pas consciente de la descente aux abîmes.
Moi qui venais vérifier si mes enfants allaient bien, je me retrouvais maintenant face à un autre problème.
Sauf que la raison n’était pas crédible et je savais que ça cachait quelque chose de très louche.
Revenons sur cette histoire de serpent… Je commençais alors à rassembler tous mes souvenirs jusqu’au plus petit bruit que j’avais écouté dans cette maison et je me suis convaincue que cette maison avait un autre locataire.
Entre mon mari qui était à l’hôpital et les enfants qui étaient seules, j’ai préféré rester avec elles afin d’observer la suite. Une suite qui ne tardera pas à se manifester lorsque je remarquai que mes filles que j’avais trouvées endormies ne se réveillaient pas depuis.
N’ayez crainte, elles n’étaient pas décédées mais se trouvaient dans un état où le serpent mystique était encore en plein travail sur elles.
A un moment, elles se sont mises à transpirer à grosses goutes et leur sommeil, devenait de plus en plus agité.
Moi de mon côté, ne sachant quoi faire, j’étais en train de réfléchir. Pour rien au monde je ne pouvais demander de l’aide au gardien car désormais pour moi , son patron et lui étaient des personnes suspectes.
J’essayais avec mes moyens de bords et quelques techniques de réanimer mes filles lorsqu’un bruit attira mon attention dans la salle de bain, je vais regarder lorsque tout a coup , j’aperçois un bout de queue qui se faufile dans le bidet.
Cette fois, je ne rêve pas, c’est bel et bien un serpent que j’ai cru apercevoir. Du haut de ma fenêtre, j’observe mon bailleur qui se tient en bas et à un regard fixe sur mon appartement.
Pour moi, il faut que je parte alors de cette maison avant qu’il ne se fasse trop tard… J’étais en train d’essayer de transporter mes enfants pour la voiture, lorsque quelqu’un j’entendais sonner à mon porte.
Je me suis dit que c’était encore ce maudit bailleur, mais en allant ouvrir, je tombe sur un petit garçon.
- Bonjour tata.
- Bon…soir.
- Tata je passais par là et comme j’ai aperçu la lumière, je suis venu demander de l’eau à boire.
J’étais d’abord surprise de savoir comment il a fait pour traverser toutes ces maisons et arriver chez moi, sonner simplement pour demander de l’eau.
En première intention, avec tout ce que je venais de traverser, j’ai bien voulu l’ignorer, le chasser mais mon cœur s’est adouci un moment et j’ai voulu être gentille.
Je précise que mon caractère datant, ne m’aurait même pas permi une telle faveur mais je lui ai dit.
- Donne moi quelques minutes et je reviens.
Je suis allée chercher une bouteille d’eau et lorsque je reviens, il n’est plus là mais mes filles sont réveillées et en pleine forme.
Je sors pour regarder et je ne vois personne… À cet instant, je commence un peu à croire que cette vie n’est pas comme je pense.
Mon bailleur de son côté s’enflamme et se met à me lancer des piques…
- Vous venez chez les gens mettre les autres mal à l’aise. Construisez vos maisons et allez-y faire du bruit comme vous le souhaiter.
C’est tellement insultant et rabaissant que je vais donc vers lui et je lui demande pour quelle raison il parle de moi de la sorte.
- Je ne vous veux plus chez moi, c’est difficile à comprendre ?
- Maïs vous avez déjà parlé , j’ai compris.
- Vous pouvez aussi partir maintenant.
- Je ne partirai pas maintenant. Croyez moi.
- Ok. On verra. J’espère que vous assumeriez les conséquences.
- Allez-y. Faites ce que vous voulez !
Ce fut alors ce soir, mon premier affront de manière physique avec mon bailleur. Une situation qui m’avait alors mis dans une position où je voulais désormais lui montrer que on ne me faisait pas du chantage encore moins s’attaquer aux miens s’ils étaient responsables.
La foi d’un nouveau croyant est encore plus forte que celle de celui qui croit depuis car au nom de celui qui sauve, il se rendra compte qu’il peut tout avoir.
J’avais tout de même amené mes enfants chez une collègue à moi. Après les avoir déposées, j’ai croisé à nouveau le garçon qui m’avait demandé de l’eau.
Ça ne ressemblait pas à un hasard, en fait c’en était même pas un.
- Qui es tu ?
Il se mit à sourire mais moi je le fixais afin de ne plus le perdre des vue.
- Qui es tu ? Réponds moi.
- Qui je suis n’a pas d’importance tata. Mais qui toi tu es, oui.
- Hum.
- Tu peux encore sauver les tiens… Ne les laisse pas dans les mains ténébreuses.
- De quoi tu parles ?
- Tu refuses juste d’accepter mais au fond de toi, tu as déjà compris ce qui se passe tata.
Lorsqu’il m’a quittée, je n’ai même pas eu la force de lui demander de rester. Je suis plutôt aller à l’hôpital où on m’a fait comprendre que mon mari était encore au bloc.
Je me suis donc assis à l’extérieur et j’ai commencé à penser à ma vie…
Il était environs 3h, la clinique était vide et sombre… On aurait dit qu’il n’y avait personne à l’intérieur , même pas l’ombre d’un chat.
C’est ainsi que je fais la rencontre de cette maman décédée qui était sortie de la morgue pour venir me parler…
A SUIVRE....
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