Épisode 13-14 ( Le BOA DE MON BAILLEUR
#Episode_13
Je me souvenais que exactement, j’avais aperçu ce nom sur les différents contrats de bails que nous avions reçus mon mari et moi, mais je n’avais jamais aperçu ce bailleur.
C’était alors la première fois qu’il se présentait a moi.
- Ah monsieur Eboussi, comment allez vous ?
- Bien et vous ?
- Nous allons bien.
- En fait, j’aime bien me présenter à mes locataires , surtout aux nouveaux qui ne me connaissent pas. Vous savez , lorsqu’on a aussi à faire à des personnes responsables, il ne serait pas judicieux de les importuner à tout moment.
Il me semblait tellement poli pourtant au fond de lui, sa visite n’était pas courtoise et cachait d’autres choses.
Il poursuivit son discours…
- Vous savez aussi avec ces gens qu’on demande de veiller sur nos biens, il faudrait que de temps en temps, nous même soyons là pour vérifier si tout va bien. Comme là par exemple, je suis arrivé et il n’était pas à son poste de service.
Ça m’avait fait sourire parce qu’il avait raison. Tu revenais du boulot et parfois le gardien ou encore le concierge chargé de l’entretien et aussi de la sécurité de l’immeuble n’était pas à son poste.
- Sinon, j’espère que à part ça, il n’y a aucun soucis.
- Non monsieur Eboussi, tout va bien.
- Votre mari, il n’est pas là ?
- Il est sorti et je ne sais à quelle heure, il va revenir.
- D’accord. Vous lui direz que monsieur Eboussi, le bailleur était là.
- D’accord.
- Merci et à très bientôt madame.
- À bientôt monsieur Eboussi.
Il est reparti et moi bien évidemment, je n’y pensais plus. Mais au moins, j’avais mis un visage sur le nom de mon bailleur désormais.
Plus tard, en bas dans le sous sol, j’entendais des bruits. Souvent c’était quand il y’avait des réfections à faire mais là je ne voyais pas ce qu’il fallait faire.
Les bruits qui devenaient de plus en plus bruyant me faisaient alors penser à une chasse… Comme si on poursuivait quelque chose et on ne parvenait à l’attraper.
La vérité c’est que mon mari avait utilisé les remèdes qu’on lui avait donnés au village. Peut-être lui même ne savait pas ce qu’il faisait mais en réalité, il était parvenu à nuire au serpent du monsieur qui de lui même était alors venu pour vérifier de ses propres yeux.
Son serpent avait alors par la suite essayer de s’enfuir mais ce dernier a son tour faisait tout son possible afin de le maintenir dans l’immeuble.
Cette chasse avait duré des heures avant de s’arrêter et à travers la fenêtre, j’apercevais monsieur Eboussi qui ressortait du sous sol transpirant à grosses gouttes.
Je m’étais même exclamée de savoir donc, il était même encore là ?
Il a réagit bizarrement avant de sortir en regardant partout et surtout en posant une petite fleur sur le coin du portail en haut.
Il donna quelques consignes strictes au gardien puis , cette fois il s’en alla vraiment.
Au même moment où il s’en alla, je ke compris alors rien de ce qui était désormais en train de se produire: une invasion de cafards dans la maison.
J’avais commencé par voir un seul qui s’envolait dans la maison. Vous pouvez imaginer à quel point, c’est tellement gênant de voir cette sale bestiole se déposer sur son corps.
J’ai pris une babouche et j’ai tué ce cafard… À ma grande surprise, c’est du sang rouge vif qui sort de son corps.
Ce n’était pas la première fois que je tuais quand meme un cafard, mais c’était la première fois que je voyais du sang sortir d’un cafard.
Je m’interroge , lorsque tout à coup, des bruits à la cuisine, j’arrive et j’en trouve une centaine… D’où sortent ces bestioles ?
J’essaye de joindre Gregory mais son numéro ne passe pas.
Je descends voir le concierge et je lui explique, il me fait savoir que son patron, monsieur Eboussi lui aurait alors interdit d’entrer dans la maison d’un locataire, par conséquent, il ne saurait m’aider.
Plus je perds du temps, plus je me fais envahir par ces bestioles qui innondent ma maison.
J’aurai dû comprendre que monsieur Eboussi était alors venu renouveler, régénérer ses affaires mais mon ignorance allait bientôt être la cause de ma chute…
Exténuée par cette marrée de cafards, je décide d’aller chercher un insecticide afin de pulvériser dans ma cuisine…
Je sors en laissant les enfants et je cours rapidement dans une boutique qui ne se trouve pas proche pour la première que l’on peut rencontrer d’ailleurs.
Je regrette un moment de n’avoir pris la voiture mais puisque je suis déjà sur le chemin, je décide d’y aller.
Finalement après une vingtaine de minutes, je parviens à acheter l’insecticide et je rentre à la maison…
Arrivée, devant le portail, mon téléphone se mit à sonner… C’était le numéro de mon mari. Lui que j’avais essayé de joindre en vain il y’a quelques minutes…
Je décroche alors le téléphone pour écouter ce qu’il avait à me dire et savoir aussi où il était…
Sa voix tremblante, en panique et lui qui n’arrivait pas à articuler me disait…
- Claire, c’était un piège… Ils m’ont eu, ils m’ont attrapé !
Ne croyant pas mes oreilles et voulant qu’il soit plus posé afin de mieux comprendre, je lui ai demandé ce qu’il disait et il m’a juste répondu en m’indiquant où il était gardé…
#Episode_14
Je suis rapidement entrée dans la maison, j’ai déposé l’insecticide, j’ai pris la clé de la voiture et je suis allé rejoindre mon mari qui s’était réfugié dans un commissariat après avoir échappé à la mort.
Malgré cela, les commanditaires de ce crime qui avait raté l’avaient suivi, ayant répondu présent aux différents appels des autorités.
La route était libre, du coup, je suis arrivé rapidement au commissariat et le nombre de voitures qui y étaient garées faisait peur.
Je suis entrée et j’ai trouvé qu’ils avaient enfermé mon mari dans un bureau afin de le protéger des personnes. Je suppose qu’ils ne me connaissaient pas, sinon, ils m’auraient attrapée, tellement ils étaient furax.
L’officier lui par contre m’avait reconnu, puisque en arrivant, j’avais appelé Gregory et c’est lui qui détenait le téléphone de ce dernier.
Alors, il m’a ouvert la porte et il m’a demandé d’entrer rapidement avant que les autres ne fassent un scandale.
Sacrilège !
En face de moi, mon mari avec le front ouvert, sa chemise tachée de sang , on avait déposé un tissu sur son front pour calmer l’hémorragie.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
Lui qui avait alors les yeux fermés, les a réouvert dès qu’il m’a entendu mais il était faible, sûrement à cause de la perte énorme de sang.
L’officier alors me relata les fais, comme quoi, il aurait été attaqué par des personnes qui en voudraient à sa vie. Ayant su pourquoi, il aurait donné les noms des suspects.
- Sauf que madame, c’est avec beaucoup de chances que votre mari soit encore en vie ou même qu’il soit encore maintenu dans ce bureau. Le nombre d’appels de personnes hauts placées que nous avons déjà reçus ici est incomparable.
Mon mari bien qu’il était un homme d’affaires très crédible dans les business, traitaient avec des gens qui avaient les ‘’ longs bras ‘’ comme on dit communément.
L’auteur de cet acte était là parmi ces personnes qui réclamaient justice et n’osait pas se cacher. Il disait qu’il était prêt à assumer les conséquences.
Il détenait des preuves qu’il allait bientôt utiliser comme justifications pour escroqueries de la part de Grégory.
Lui porter plainte ou l’attaquer parce qu’il avait frappé Gregory ? Ça aurait été la pire idée de notre vie car en deux jours, soit Gregory allait mourrir, soit il allait faire la prison.
- Que faut-il faire ?
- C’est à votre mari de gérer cela. Honnêtement nous ne pouvons pas nous mettre dans ce problème.
C’était ma première fois de voir des hommes en tenu se désengager d’un problème…
- Si jusqu’ici nous ne l’avons pas relâché c’est simplement parce que nous connaissant, ils ne lui donneront pas le temps de sortir et il ne faudrait pas qu’on dise que c’est dans un commissariat que votre mari est venu mourir.
Moi je comprenais parfaitement ces hommes qui pensaient à leurs vies mais il faut le dire ça faisait extrêmement peur.
Je me demandais alors ce qu’il fallait faire… Au moins, pour amener Gregory à l’hôpital. Je me suis alors souvenu qu’il aimait venir manger à la maison avec un procureur, un procureur qui m’aimait bien malgré le fait qu’il m’avait fait la cours.
Je n’avais pas hésité de le dire à mon mari mais je ne savais pas ce qu’était devenue leur relation après que Gregory soit aller lui dire deux mots.
J’ai alors pris le téléphone de Gregory et j’ai fouillé sur numéro que j’ai retrouvé.
- Allo mon cher Gregory, sacré bail, je ne savais pas que tu allais encore m’appeler un jour. Ne me dis pas que tu es dans la merde car j’ai entendu parler de toi dernièrement.
Normal, un procureur, il était déjà au courant. Ça me dégoûtait de lui parler mais il le fallait bien.
- Ce n’est pas Gregory , c’est sa femme.
- Claire ?
Il redevint plus doux et calme.
- Oui c’est moi.
- Mais, mais pourquoi tu m’appelles ? En plus avec le numéro de ton homme.
- Parce que ça ne va pas !
- Ah ils l’ont eu.
- Comment êtes vous au courant ?
- Dans ce pays, il y’a quoi qui m’échappe ? Ils le piégeaient depuis un moment.
- Oui mais actuellement nous sommes dans un commissariat et Gregory perd beaucoup de sang !
- Ah , il vit encore ?
- Oui, mais il faudrait qu’on se rende à l’hôpital dans les prochaines minutes.
- Et pourquoi vous n’y allez pas ?!
- Ses amis sont dehors, prêt à faire le scandale.
- Ses collaborateurs, tu veux dire.
- En quelques sortes. Aidez nous à sortir de ce pétrin je vous en prie.
- Qui aurait cru que madame me demanderai un service un jour, après m’avoir humilié devant ton mari, au point d’aller lui dire que moi je voulais coucher avec toi.
Je n’aurai pas aimé le contrarier, j’ai accepté qu’il dise tout ce qui voulait sur moi, ensuite puisque je ne disais rien, il a raccroché.
Quelques minutes après, le commissariat se vidait comme par enchantement et mon téléphone sonnait, c’était lui.
- J’espère qu’ils sont partis.
- Oui, le dernier est en train de démarrer sa voiture.
- Amène Gregory à l’hôpital mais sache que dès qu’il va guérir, il devra répondre à ces gens et crois moi, je n’aurai pas de parole cette fois.
- Merci beaucoup.
Avec deux policiers, nous sommes arrivés à l’hôpital où Gregory a eu besoin d’une interaction rapide.
Pendant qu’on l’opérait alors, je décidai de faire un tour à la maison afin de m’acquérir de quelques draps pour son séjour.
J’arrive à la maison, j’ouvre la porte et devant moi, sous mes yeux, un gigantesque et long serpent boa qui est en train d’avaler ma dernière fille comme du gibier…
A SUIVRE....
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